Depuis quelques années, l’utilisation d’Internet pour étudier s’est progressivement démocratisée. Aujourd’hui, les cours en ligne font désormais partie intégrante de la vie quotidienne, surtout depuis que la pandémie mondiale a changé nos habitudes. La Khan Academy est l’une de ces plateformes qui proposent des cours en ligne pour tous les niveaux pour apprendre à son rythme.
Les débuts de la Khan Academy
La Khan Academy a été lancée par son fondateur Salman Khan en 2006. D’origine indienne, il n’avait pas vocation à enseigner. Il était, en effet, employé par un fond d’investissement. Mais son histoire débute réellement en 2004, quand il offre son aide à sa cousine Nadia, pour qui les mathématiques étaient la bête noire.
Pour se faire, il lui donne des cours à distance à l’aide de tablettes et d’ordinateurs connectés, car ils ne vivaient alors pas dans la même ville. Le succès du système séduit un nombre croissant de personnes. Salman Khan l’améliore et sur les conseils d’un de ses amis, il décide de filmer ses cours et de créer une chaîne YouTube pour les diffuser. Dès son lancement, la chaîne connaît un succès immense.
D’une simple plateforme de partage de vidéos éducatives à fondation à but non-lucratif
Si au départ, les tutoriels de mathématiques étaient mis en ligne, rapidement, les cours, dispensés uniquement en anglais, se sont diversifiés. y sont ajoutés, l’histoire, la géographie, les sciences, l’économie, l’art ou encore les finances, entre autres.
Puis de simple chaîne YouTube, la Khan Academy est devenue une organisation à but non-lucratif en 2008. Salman Khan reçoit le soutien de personnalités publiques, parmi lesquelles Bill Gates, qui par le biais de sa fondation lui octroie une donation de 1,5 millions de dollars. Le nombre d’abonnés à la chaîne ne cesse de croître et atteint des millions à travers le monde.
Quittant son métier d’origine, le fondateur décide de mettre tout son savoir-faire au service de l’éducation en s’associant à son ami de longue date Shantanu Sinha de McKinsey & Company, et à Ben Kamens et Jason Rosoff de Frog Creek Software.
L’accès aux études pour tous
Salman Khan a créé Khan Academy dans l’optique de permettre à tous les élèves d’étudier, quelles que soient les conditions dans lesquelles ils se trouvent en partageant par exemple un ordinateur à plusieurs s’ils ont l’électricité et internet, ou une tablette pas trop chère.
Ces éléments sont chargés avec un panneau solaire, pour suivre les cours, qu’ils soient dans une région difficile d’accès, loin d’une école, ou manquant d’enseignants.
Une école laboratoire à Mountain View
La création de Khan Lab Academy à Moutain View fait partie des objectifs que Sal Khan avait en tête. Il s’agit d’une école indépendante qui se base sur les principes pédagogiques mis en œuvre dans les vidéos du site. L’apprentissage y est personnalisé. Les élèves sont incités à faire preuve de curiosité et l’interdisciplinarité est privilégiée.
Alors que dans une école classique, les enfants suivent un emploi du temps immuable et rigide, la Khan Lab School promeut l’indépendance de chacun. L’année scolaire continue pendant la période estivale et les enfants d’âges différents se retrouvent dans la même classe.
Outre l’enseignement des matières principales que sont les mathématiques et les sciences, l’école transmet aussi à ses élèves le « social and emotional skills », tels que l’empathie, l’autonomie dans l’apprentissage, les actes civiques.
Les enseignants n’ont pas pour unique rôle de transmettre leur savoir. Ils sont également des tuteurs et des individus ayant à cœur d’accompagner leurs élèves, mais aussi de continuer à apprendre à leur côté pour avoir ainsi la possibilité d’étendre encore plus le champ des possibilités. Ils sont également des chefs de projet lorsque leurs apprenants en mettent un en route.
La technologie au service des élèves
Khan Academy a été conçue par Salman Khan pour que la technologie soit utilisée à bon escient et exploitée pour que le système éducatif ne soit pas réduit à une transmission passive de connaissance. Il a envisagé sa plateforme comme une grande bibliothèque dans laquelle les utilisateurs peuvent puiser autant que nécessaire.
Grâce à la pédagogie inversée, les enseignants peuvent s’intéresser beaucoup plus à leurs élèves et consacrer de leur temps à expliquer individuellement les points qui n’ont pas été maîtrisés.
Un concept accessible à tous les niveaux
Le concept consiste à offrir aux apprenants de tous les niveaux d’accès à de courtes vidéos aux contenus ludiques, élaborés de manière à leur permettre d’étudier de manière progressive, à leur propre rythme, avec la possibilité d’accélérer leur apprentissage lorsqu’ils maîtrisent la première étape.
Ils peuvent suivre leurs avancées et peuvent apporter leur aide à d’autres abonnés selon leur niveau de compréhension des cours proposés.
Un apprentissage progressif
En 2014, la plateforme Khan Academy est traduite en français. Si les anglophones ont été privilégiés jusqu’alors, les francophones ont pu suivre quelques-uns des cours en français. Loin des enseignements académiques, un peu rigides du système français, Salman Khan met en avant une pédagogie faisant primer le plaisir d’apprendre quelque chose de nouveau ou de réapprendre des matières qui paraissaient jusque-là rébarbatives.
Un enseignement basé sur la pédagogie de la maîtrise
Les principes des méthodes d’enseignements de la Khan Academy se basent sur la pédagogie de la maîtrise, selon laquelle, si les étudiants n’ont pas appréhendé un cours, ce n’est pas parce qu’il est mauvais, mais parce que la méthode utilisée ne leur est pas adaptée et qu’on ne leur laisse pas le temps nécessaire pour tout assimiler.
Ainsi, les étudiants disposent du temps qui leur est nécessaire pour intégrer un précepte donné avant de passer au suivant. Par ailleurs, ils ne sont pas uniquement des observateurs. En prenant en main leur apprentissage, ils acquièrent plus d’autonomie et s’imposent leur propre discipline.
La transdisciplinarité et esprit critique vont de pair
Si dans l’enseignement classique, chaque discipline est prise séparément, la pédagogie au niveau de la Khan Academy fait primer la transdisciplinarité. Il s’agit d’une approche où chacune est étudiée pour ensuite découvrir qu’elle est en lien avec une autre. Il en résulte l’émergence de nouveaux sujets qui ne sont pas abordés lorsque chaque discipline est cloisonnée.
Pour parvenir à ce résultat, les étudiants doivent faire en sorte de développer leur esprit critique. Ils doivent apprendre à se poser les bonnes questions et à explorer diverses voies. Ils doivent également s’habituer à raisonner avec clarté pour que leurs idées aient une suite logique. Ce principe vaut aussi bien pour les adultes que pour les enfants, qui acquièrent très tôt un esprit d’analyse.
Un apprentissage agréable, sans obligation
Quelle que soit la discipline, les étudiants doivent pouvoir l’apprécier. Leur créativité ne doit pas être bridée. Elle doit pouvoir s’exprimer durant tout leur cursus. Ce dernier n’est pas limité dans le temps. Il peut commencer très jeune et se perfectionner tout au long de la vie, comme il peut débuter plus tard, quand l’occasion s’y prête, comme certains abonnés qui ont choisi de reprendre leurs études une fois à la retraite.
Tout dépend de l’histoire de chacun, de leur parcours, de leur niveau de vie. L’obligation n’est pas le mot d’ordre. Il s’agit pour tout un chacun d’un choix éclairé. Par ailleurs, la gratuité permet aux personnes vivant dans des zones particulièrement défavorisées d’étudier avec la même qualité de l’éducation que d’autres, originaires de régions plus favorisées.
D’ailleurs, des solutions sont offertes aux régions peu ou pas couvertes par internet pour qu’elles puissent consulter les copies des vidéos hors ligne, toujours dans l’optique de permettre à tous d’avoir une éducation de qualité.
Depuis la pandémie de coronavirus, le télétravail est devenu la norme pour beaucoup de salariés, mais aussi pour les enfants qui ne sont pas retournés à l’école. Khan Academy leur donne les moyens d’effectuer un travail asynchrone grâce à des vidéos toujours disponibles.
Quel que soit l’âge des abonnés, ils ont la possibilité d’organiser leur temps et de trouver un meilleur équilibre entre activités professionnelles, études et vie de famille, tout en ayant à la clé des résultats parfois meilleurs que ceux qui suivent un enseignement classique.
Un agencement simplifié du site et une qualité de navigation optimale
Plusieurs aspects techniques et pratiques de la Khan Academy jouent un rôle important dans son efficacité. Outre la disponibilité et la gratuité des cours souvent rappelée par les enseignants, les parents et les élèves, la facilité d’utilisation est également un paramètre non-négligeable. Les personnes n’ayant pas les compétences informatiques comme les enfants doivent pouvoir explorer le site sans difficulté. Il n’en demeure pas moins que la plupart des sites portent une attention particulière au design.
Sur Khan Academy, celui-ci est simplifié au maximum pour privilégier la qualité du contenu et ne pas attirer l’attention des utilisateurs sur des couleurs trop vives ou des images qui les détourneraient de l’objectif principal du cours. Dès l’interface, l’utilisateur a la possibilité de choisir entre trois options : pour les étudiants, enseignants ou parents. Le slogan, quant à lui, permet d’avoir, dès la page d’accueil, une idée de ce qu’offre la Khan Academy, à savoir une éducation accessible à tous.
D’un coup d’œil, les usagers de la plateforme peuvent rapidement s’orienter et atteindre le cours qu’ils souhaitent suivre. Il est toutefois à remarquer que les mathématiques sont toutefois proposées sur le site. Elles sont proposées pour les différents niveaux, des petites classes de primaire aux études universitaires. Chaque page regroupe tout ce qu’il est nécessaire de savoir avec un résumé des cours, énoncer avec clarté. La gratuité du site n’impacte en rien la qualité du contenu, comme en témoignent les différents avis émis à ce propos.
Il faudrait toutefois, toujours selon l’avis d’utilisateurs souhaitant étendre leur champ d’exploration, que la Khan Academy propose plus de cours sur d’autres thématiques populaires, tels que le développement web, la cybersécurité ou le web design par exemple. Il n’en demeure pas moins que des améliorations graphiques devraient être apportées (toujours selon les avis des utilisateurs) pour augmenter encore plus l’expérience utilisateur.
Du coaching pour optimiser les méthodes d’enseignements
Pour qu’un cours en ligne donne les résultats escomptés, Salman Khan part du principe que les vidéos diffusées ne se substituent pas aux professeurs en présentiel. Cependant, en ligne, ils doivent se mettre au goût du jour, à l’heure où les MOOC ou Massive Open Online Course, prennent de l’ampleur.
Les enseignants de la Khan Academy ne sont plus uniquement limités à énoncer machinalement leurs cours à des élèves passifs. Ils deviennent des coachs, à l’image des coachs sportifs qui ont la capacité de trouver l’approche la plus adaptée pour tirer le meilleur parti de chacun de ses étudiants. Ils guident ces derniers pour qu’ils puissent atteindre leurs objectifs, en leur donnant les outils personnalisés pour y parvenir, sans s’imposer et sans décider à leur place.
Des vidéos gratuites et des traductions françaises
Khan Academy met à la disposition de tous à titre gracieux une large bibliothèque. L’objectif est de permettre à un maximum de personnes de bénéficier d’une éducation gratuite.
En Belgique, c’est « Bibliothèques sans Frontières » qui a pris en charge la traduction en français de presque 5 000 vidéos s’adressant aux élèves de primaires jusqu’aux universitaires. Dans d’autres pays, les enseignants s’en servent pour aider leurs élèves à réviser les cours classiques.
Certains pays du continent africain, comme le Cameroun, ont aussi adopté ces supports de cours afin de donner l’opportunité aux enfants en situation d’échec scolaire de remonter la pente grâce à des explications moins complexes. Ils peuvent revenir autant de fois qu’ils le souhaitent sur un même cours, jusqu’à ce qu’ils le comprennent. Qu’ils fassent un exercice ou qu’ils apprennent une leçon, ils ont la possibilité d’interagir avec un tuteur qu’ils choisissent selon leur besoin et leurs affinités.
Ensuite, afin de s’assurer qu’ils progressent, ils peuvent demander l’avis de leurs enseignants, dans leurs écoles ou leurs collèges respectifs. Si l’un des exercices n’est pas maîtrisé, les professeurs peuvent leur apporter des explications supplémentaires, pour qu’ils ne soient pas lésés. A noter cependant que malgré une traduction française du contenu, certaines notions abordées ne sont pas adaptées au programme d’enseignement français.
Une initiative adaptée aux apprenants dyspraxiques ou dysphasiques
L’initiative Khan Academy ne s’adresse pas uniquement aux élèves ou aux étudiants ayant toutes les aptitudes d’apprentissages. Les méthodes qu’elle met en œuvre aident également les parents, dont les enfants souffrent de dysphasie ou de dyspraxie et qui ont des difficultés d’apprentissage.
En effet, grâce à des vidéos dans lesquelles les explications se font sur un fond noir, l’attention des enfants (et de certains adultes ayant les mêmes problèmes) n’est pas perturbée par des éléments ornementaux ou par un professeur.
Autre intérêt pour ces enfants, les exercices ne nécessitent pas forcément la manipulation de matériels spécifiques tels que les règles, les compas ou les équerres, ce qui rend les réalisations moins complexes.
Dans cette même veine, les parents disposent d’outils leur permettant de suivre l’évolution de leurs enfants, mais aussi de voir où se situent leurs failles. Ils peuvent ainsi les aider à revenir sur ces points pour les aider dans leur progression. Pour récompenser ou encourager les enfants, des systèmes de badges et de bonus sont mis en place.
De fortes progressions observées auprès des élèves ayant utilisé Khan Academy
En termes de progression, les nouveaux venus sur Khan Academy peuvent en mesurer l’efficacité de la formule proposée auprès d’écoles publiques ou privées, partenaires aux États-Unis.
Pendant les deux années que les études ont été menées, il a été constaté que les élèves de ces écoles étaient plus performants lors de leurs examens, par rapport aux élèves d’autres écoles, mais aussi par rapport au niveau fixé par les districts. Les points obtenus étaient largement supérieurs pour ceux qui avaient utilisé les exercices de préparations disponibles au SAT sur Khan Akademy, à raison d’environ 8 heures d’entraînement.
Les jeunes qui préparent leur entrée à l’université sont également d’accord que les cours sur Khan sont un outil précieux pour atteindre leurs objectifs. En outre, les mathématiques étant souvent considérées par les élèves comme leur bête noire, cet outil permet de réduire l’anxiété que cette matière provoque, grâce à une approche moins stricte et moins académique. Pour les enseignants, la Khan Academy offre des supports de cours intéressants pour étoffer leurs explications ou pour les rendre plus accessibles aux étudiants.
Des enseignants qui se forment pour maîtriser le principe de remédiation pédagogique
La Khan Academy propose des formations aux enseignants désireux d’utiliser les vidéos et les exercices dans leurs classes. Certaines méthodes pédagogiques peuvent en effet ne pas être habituelles pour les enseignants francophones.
C’est par exemple le cas de la pédagogie active qui incite l’apprenant à être partie prenante de ses apprentissages en s’appuyant sur le principe d’apprendre en agissant, en effectuant des recherches et en faisant quelque chose qui ait de l’importance pour lui. L’enseignant est ainsi formé à détecter les difficultés d’apprentissage de leurs élèves, à prendre en compte la situation sociale de l’enfant et d’adapter son approche en fonction.
La mise en œuvre de la remédiation pédagogique permet de mieux diagnostiquer les lacunes d’apprentissage à travers des évaluations dites formatives. Celà s’apparent à la pédagogie par projets, mise en place notamment dans les écoles d’enseignement supérieur les plus innovantes comme Gaming Campus. L’objectif est de pousser l’élève à s’interroger sur ce qu’il ne comprend pas et à multiplier les sources d’informations afin de trouver la réponse à ses questionnements. L’enseignant l’accompagne tout au long de sa démarche en prenant en considération ses spécificités, ses préférences et la façon dont il intègre le mieux ses cours grâce à l’adaptive learning.
Des professeurs émérites pour la création de contenu
Les cours proposés sur le site de Khan Academy sont élaborés par des professeurs émérites. Quelle que soit la matière, chacun met en exergue son expertise dans le domaine concerné. Ainsi, le contenu d’Histoire de l’Art est créé par des historiens d’art passionnés.
Mais être professeur peut ne pas être l’unique casquette des collaborateurs de la plateforme. Ils peuvent aussi bien être artistes, et médecins, mettant en avant le principe de transdisciplinarité évoqué précédemment. Dessiner sur des plaques de cuivre ou d’acier peut très bien aller de pair avec production de contenu scientifique.
C’est également ce qui prévaut dans les autres matières, comme les mathématiques. Ainsi, entre expériences en e-commerce, optimisation de contenu et création de marketing de moteur de recherche et mathématiques, il n’y a qu’un pas.
Les professeurs ne cessent de mettre les apprenants au cœur de leur préoccupation et ne cessent d’innover pour leur permettre de mieux comprendre et de finalement apprécier cette matière que beaucoup, enfants ou adultes, n’apprécient pas forcément. Ils s’efforcent de trouver la formule la plus adéquate pour susciter des passions et des vocations dans le domaine.
Apprentissage de l’art, initiation à la finance, plongeon dans l’histoire, chaque matière est élaborée pour permettre aux enfants, aux adolescents ou aux adultes d’apprendre en s’amusant, tout en garantissant des informations riches et utiles, transmises dans une ambiance joyeuse. Difficile pour les élèves de résister à leurs héros d’animés favoris lors de leurs cours de mathématiques par exemple.
Une approche anglo-saxonne pour contourner le formalisme français
Les professeurs qui élaborent les contenus usent d’un ton léger, d’une simplicité enfantine pour faciliter leur compréhension au plus grand nombre. Ces contenus ne sont pas immédiatement postés sur la plateforme. Ils passent préalablement par le contrôle d’un comité scientifique. Ce n’est qu’après validation qu’ils rejoignent les vidéos déjà publiées.
L’esprit anglo-saxon prévaut même dans les traductions françaises. Si les cours sont donnés de manière souvent très formelle dans les écoles francophones, ce n’est pas le cas avec Khan Academy. Ici, le tutoiement rapproche l’élève de son professeur. Et l’évaluation met l’accent sur le côté positif.
Cette valorisation des élèves porte ses fruits, surtout sur ceux qui rencontrent régulièrement des difficultés d’apprentissage ou qui sont en décrochage scolaire. Donner envie d’apprendre aux élèves et de les encourager à aller jusqu’au bout de leurs efforts font partie du leitmotiv de Khan Academy. Cela peut se constater lorsque les élèves répondent aux quizz d’aptitudes. Ceux qui parviennent à aller jusqu’au bout du questionnaire ressentent déjà le plaisir d’avoir réussi à le faire.
Des contenus de qualités pour s’initier ou pour se perfectionner
L’accès aux contenus sur la plateforme se fait sur inscription. Parents, élèves ou professionnels en reconversion désireux de reprendre leurs études ont ainsi accès à différentes matières dont :
- La physique comprend des cours sur le mouvement à une dimension, le travail et énergie, le mouvement de rotation autour d’un axe fixe, les circuits électriques ou l’optique géométrique, entre autres.
- La chimie organique porte sur la structure et liaison chimique, les Alcènes et Alcynes ou encore les acides carboxyliques et dérivés.
- La chimie générale se rapportant à la classification périodique des éléments, les acides et bases, la réaction nucléaire et radioactivité ou les états de la matière et forces intermoléculaires…
- En biologie, les élèves pourront s’y initier, puis approfondir leur connaissance en consultant des cours sur l’énergie et les enzymes, les membranes et transport, ou l’écologie.
- La biologie en secondaire concerne les fondements de la biologie, les cellules ou les systèmes du corps humain. L’écologie fait partie des priorités dans ce domaine précis.
- En chimie, les cours sont classés par classe de la 3e année secondaire à la 6e année secondaire.
- Il en est de même pour la physique.
- L’art et les sciences humaines sont également proposés par Khan Academy. Que ce soit une introduction à la religion dans l’art, l’art méditerranéen ou l’art médiéval, les étudiants disposent d’une mine d’informations qui mériteraient selon certains avis d’être plus étoffée.
- En informatique, de nombreux outils sont mis à la disposition des élèves pour qu’ils puissent apprendre à coder, et pour qu’ils puissent progressivement se perfectionner. Des rencontres avec des professionnels sont également proposées, une source de motivation en plus pour les apprenants.
- Apprendre les mathématiques n’a plus rien d’ennuyeux ou de rébarbatifs. La richesse et la diversité des contenus permettent à tout un chacun de réapprendre à s’intéresser à cette matière ou à renforcer certaines notions jusque-là incomprises. Les parents peuvent s’aider de ces vidéos pour soutenir leurs enfants. Algèbre, arithmétique ou géométrique sont présentés de façon à ce que l’attention des étudiants soit maintenue, et même décuplée. Des problèmes mathématiques basiques à ceux, plus complexes, les élèves n’auront plus la même crainte. Ils pourront même être séduits par ce qu’ils apprennent autrement.
Des ressources pédagogiques pour les parents, les enseignants et les élèves
Des ressources pédagogiques sont également proposées aux abonnés. Les enseignants pourront ainsi disposer d’une formation pour commencer. Les mathématiques étant privilégiées, les enseignants de mathématiques disposent d’un accès spécifique. Les élèves pourront également accéder à des ressources qui leur sont adaptées.
Pendant les vacances scolaires, ou dans le cadre d’une situation particulière, comme celle que nous traversons à cause de la pandémie de coronavirus traversée par la plupart des pays dans le monde, Khan Academy offre l’opportunité aux parents ou aux tuteurs des enfants de commencer à utiliser les contenus proposés pendant la fermeture des écoles, un moyen de les occuper sans qu’ils ne ressentent l’impression d’être à l’école. Si besoin, la plateforme permet aux parents de demander de l’aide pour mieux appréhender cet outil.
Optimiser le growth mindset des étudiants pour aller de l’avant
Khan Academy est une organisation à but non-lucratif qui fait beaucoup appel à l’engagement des bénévoles et au soutien inconditionnel de généreux donateurs. Pour que ces aides soient bénéfiques pour tous, l’organisation offre la garantie d’investir le moindre dollar dans l’amélioration des contenus, dans le bien-être des contributeurs et l’expansion du programme à d’autres pays, sur d’autres continents et dans d’autres langues que l’anglaise ou la française.
Les membres de l’équipe tiennent compte des avis émis par les utilisateurs pour améliorer leur production, mais aussi pour continuer de grandir avec les utilisateurs. Les contenus des vidéos sont donc élaborés avec, en ligne de mire, la garantie de la qualité, leur cohésion qui reflète la cohésion de l’équipe et de ses abonnés. Les étudiants ont généralement un growth mindset. Ils ont la certitude que leurs compétences peuvent évoluer grâce à l’apprentissage, qu’ils peuvent les développer avec de la persévérance, de la résilience et du travail.
Se débarrasser de la peur de commettre des erreurs, augmenter la confiance en soi leur permettront en outre d’avancer et de réussir à aller au-delà de ce qu’ils avaient au départ.
Conclusion
La Khan Academy n’est pas seulement un moyen pour réviser ses cours après ses heures de classes. Ce ne sont pas des vidéos ou des parcours d’évaluation comme on peut en voir des centaines à l’heure du MOOC.
Cette plateforme est un moyen pour permettre à tous d’apprendre sans être dans l’obligation de rester cloisonnés entre les quatre murs d’une éducation classique rigide et peu évolutive. Elle n’a pas vocation à se substituer aux professeurs des salles de classes physiques. Mais elles ont pour objectif de leur donner tous les outils nécessaires pour aider leurs élèves à se surpasser, sans se sentir obligé de le faire.
Acquérir des connaissances sans pression et en suivant son propre rythme, c’est l’esprit que veut insuffler Salman Khan avec Khan Academy, mais aussi les écoles laboratoires qu’il a créé, et les écoles partenaires partout dans le monde, en Inde, au Brésil ou encore en Belgique ou au Cameroun.